• Les bombardements du 23 septembre 1943

    Les deux bombardements 

    Je n'ai gardé aucun souvenirs particulier du bombardement du quartier du Port, sinon que les avions, que la rumeur a identifié comme appartenant à la Royal Air-Force, ont pris des risques, en attaquant en piqué, et que leur tirs a été précis, que les Allemands ont souffert, tandis que les bombardiers des U.S.A lâchaient leur tapis de bombes de très haut. Après la Libération, j'en ai parlé avec des parents et des amis Français engagés dans la R.A.F, qui m'on dit avoir demandé à être plus spécialement désignés pour les raids sur la France, et ainsi épargner, autant que possible la population. Ma femme se trouvait sur le quartier de Ste-Anne ce matin là ...

    Le bombardement de l'après-midi nous a laissés des souvenirs beaucoup plus complet : lorsque autour de 19 heures les sirènes ont retentit, nous étions rue Thiers et nous sommes immédiatement descendus dans la rue pour gagner l'abri du Poste Central dans les caves de Rosmadeuc. Encore paralysé avec mes jambes et mon coeur irrégulier (conséquence de ma diphtérie encore présente), je retardais la marche de ma femme qui m'assistait et me pressait. Enfin..., nous sommes passés par la cour d'honneur et les couloirs desservant les bâtiments où nous avions au moins un toit pour nous garantir contre les éclats de la D.C.A (.../..). Les Grands Magasins Decré brûlaient; aussi l'orphelinat de la rue Bossuet avait-il été évacué : les Orphelins se sont trouvés rue des Orphelins, à l'hospice de vieillards du Grand Saint-Joseph. Une aile de cet hospice ayant recu des bombes, il y avait des blessés et des morts parmi les religieuses et les vieillards; après la guerre, en qualité de Président de la commission administrative de cet hospice, j'ai eu à connaître de sa reconstruction - (un pan entier d'anecdotes et de noms ne sont pas retranscrit ici pour aider à la fluidité du texte).

    Le bombardement de la soirée du 23 septembre avait été la réplique de celui du 16 septembre, mais il y avait moins de victimes. C'était encore un jeudi (à vérifier?), il faisait beau et il y avait foule en ville, mais au lieu, comme à l'habitude, de rester sur la voie publique ou de sortir sur les balcons pour voir les avions, cette fois ci les gens avaient pris le chemin des abris. L'état de la ville s'était aggravé, plus d'électrécité, plus de gaz, plus d'eau, et cependant, les autorités civiles demandaient à la population de ne pas quitter la ville (3) et d'y reprendre leurs activités; et des locaux de fortune apparaîtront un peu partout. Le succès de cet appel a été relatif, et beaucoup de Nantais iront coucher hors de la ville par crainte de nouveaux bombardements, sauf à y revenir pour travailler et y faire quelques courses.

    La municipalité a permis à beaucoup de jeunes sans travail et proie désignées pour le S.T.O, de s'engager dans des équipes de déblaiement contre une petite rémunération. Des sortes de soupes populaires se sont ouvertes içi ou là. Il est né chez certains membres de la Coix-Rouge, un état d'esprit regrettable faisant une distinction entre les équipiers de la Défense Passive, en service permanent et rémunérés, et les Volontaires de la Croix-Rouge. Alors que nous étions au total environ 20 000 animés par même dévouement ! nous avons été de ceux qui ont refusé toute distinction et nous avons servi la Défense Passive comme auxiliaires appartenant à la Croix-Rouge Française. Mais certains, à la Défense Passive, nous ont dit leur amertume ...


     

     

     

                                               

    Plan du vol 

     

     

    Il est difficile de saisir l'énormité de l'accumulation de l'armée américaine, toutes les fonctions exercées par les millions d'hommes et de femmes impliqués, afin d'obtenir un résultat commun en quelques années de temps. Le coût et le niveau d'effort ne seront probablement jamais répétés par l'humanité. Stacy Scharch

     

     

     

     

     

     

     


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