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Le Procès des otages
La défense du coté français à été assuré par le Bâtonnier Me Guinaudeau et ses collègues avocats pénalistes expérimentés, Maîtres Martineau (ancien Bâtonnier Directeur de l'Ecole Libre de Droit) et Lerat qui parle Allemand.
Dès le début de la guerre Guinaudeau s'était inquiété des moyens de défense et s'en était ouvert au procureur Zollinger et à Dubost, devant le tribunal militaire allemand rue de Sully. Il y eu certainement d'autres avocats. Duméril, professeur d'allemand est l'interprète de la Préfecture.
Au moment des faits le Maire de Nantes désigné par Vichy en mars 1941 est Gaëtan Rondeau, malgré son refus de succéder à Pageot. (Auguste Pageot, l'ancien Maire avait auparavant été arrêté pour "insultes à Allemands" et sommé de rendre son mandat, et remplacé par intérim par Edmond Prieur).
Les personnages politiques ou non du procès ont fait plus ou moins l'objet d'une "surveillance" des Allemands et des mouvements collaborateurs ...
Dans cette affaire des otages, la ville de Nantes était "aux Ordres" de Vichy et sous occupation allemande. L'Administration est épurée par Vichy : les "postes clés" des autorités civiles de Nantes, ont été laissés vacant... ou bien d'autres hommes ont récupérés ces postes pour répondre à des objectifs vichystes; tel le préfet de Loire-Inférieure Leroy, contraint de démissionner "pour raisons de santé". Ou encore un peu avant, l'arrestation de l'ancien maire de St-Nazaire, Francois Blanchot.
Alors que le gouvernement de Vichy adressait ses condoléances pour la libération d'otages auprès des autorités allemandes et dénonçait "un attentat criminel" contre Hotz, la circulation était interdite un peu partout et les Nantais s'attendent au pire. Le commissaire Delgay vient d'être nommé pour diriger l'enquête et prouver sa bonne foi pour retrouver "les lâches criminels à la solde de l'Angleterre et de Moscou" qui ont tirés à feu et à mort le Felkommandant de deux balles dans le dos.
Les Allemands n'ont pas d'état d'âme et c'est dans ce contexte qu'il faut imaginer un procès expéditif, où l'ensemble de la population Nantaise condamne l'attentat et réprouve la décision allemande.